RECOMMANDATION ANTIBIOPROPHYLAXIE INFECTION INVASIVE À MÉNINGOCOQUE

Chère Consoeur, Cher Confrère,

Suite à une hausse importante de cas d’infection invasive à méningocoque, l’Agence Régionale de Santé souhaite faire un rappel à l’ensemble des médecins susceptibles de les prendre en charge et de prescrire une antibioprophylaxie aux personnes-contacts. Vous trouverez ci-dessous le message de l’ARS.

Bien confraternellement

Docteur Eric Blondet

Président – URPS Médecin Libéral en Bourgogne Franche-Comté

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Chères consœurs, chers confrères,

En cette période d’épidémies de viroses respiratoires, les infections invasives à méningocoques (notamment septicémies et méningites) font un retour en force très marqué.

Le nombre de cas signalés est en forte hausse pas rapport à la saison 2023-2024, nous vous appelons donc à la vigilance devant les signes évocateurs.

Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire qui doit donc être signalée le plus rapidement possible à l’ARS, à l’aide du CERFA en pièce-jointe et par tout moyen :
– fax : 03 81 65 58 65,
– mail : ars-bfc-alerte@ars.sante.fr
– téléphone : 0809 404 900

Par ailleurs, nous tenions à rappeler que la Rifampicine, habituellement utilisée pour l’antibioprophylaxie chez les personnes-contacts, est actuellement en situation de tension majeure d’approvisionnement.

En l’absence de visibilité sur un potentiel retour à la normale pour cette molécule, un contingentement est mis en place, réservant ce traitement à la prise en charge de certaines infections très précises en l’absence d’alternative.

Ainsi, selon les recommandations de l’ANSM, l’antibioprophylaxie contre le méningocoque doit privilégier l’une de ces deux options :
– Prise unique de Ciprofloxacine par voie orale, 500mg ou 20mg/kg pour les enfants sans dépasser 500mg (25kg)
– Prise unique de Ceftriaxone par voie IM, 250mg pour les adultes, 125mg pour les enfants.

Le méningocoque est un germe fragile dont la transmission se fait uniquement par voie aérienne via les gouttelettes de Flügge. Les critères de contacts à risque sont les suivants :
– Contact direct sans masque
– Proche, à moins d’un mètre
– En face à face
– Pendant au moins une heure
– En cas de contact de type bouche à bouche (manœuvres de réanimation notamment), il n’y a pas de critère de durée

Les professionnels de santé ayant pris en charge un patient atteint d’IIM sont donc le plus souvent non éligibles à l’antibioprophylaxie, sauf manœuvres de réanimation pratiquées sans port de masque (bouche à bouche, intubation…). Les risques de sélection de germes résistants ne sont pas négligeables.

Vous remerciant pour votre vigilance et votre coopération,

Bien confraternellement

L’Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté