Suite à la déclaration sur le territoire dans des élevages de plusieurs foyers d’influenza aviaire hautement pathogène A (H5N8),veuillez trouver ci-dessous les éléments vous permettant de disposer d’une conduite à tenir lors de la gestion de suspicions de cas humains de grippe aviaire. Pour rappel, le risque de contamination de l’homme par le virus A (H5N8) est actuellement considéré comme très faible (source : ECDC, OMS) et aucun cas n’a jamais été identifié chez l’Homme à ce jour. En l’état actuel des connaissances disponibles, et en l’absence de recommandations spécifiques concernant la souche d’influenza aviaire hautement pathogène A (H5N8), la conduite à tenir devant une suspicion de grippe aviaire s’inscrit dans le cadre de l’avis du HCSP du 25 avril 2013 : « Infections dues aux virus influenzae aviaires A (H7N9) et A (H5N1).
Recommandations » : http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=323.
Il est recommandé aux cliniciens d’entrer en contact avec un infectiologue référent de la région afin d’évaluer les critères cliniques, en faveur d’un cas possible de grippe aviaire. CHRU de Besançon :
- Standard CHU (24h/24) : 03 81 66 81 66Secrétariat service de maladies infectieuses (jours ouvrés) : 03 81 21 85 33Infectiologues référents : Professeur Catherine CHIROUZE ; Docteur Laurent HUSTACHE-MATHIEU ; Docteur Timothée KLOPFENSTEIN ; Docteur Joséphine MOREAU.
CHRU de Dijon :
- Standard CHU (24h/24) : 03 80 29 30 31 Secrétariat service de maladies infectieuses (jours ouvrés) : 03 80 29 33 05Infectiologues référents : Professeur Pascal CHAVANET ; Professeur Lionel PIROTH ; Docteur Marielle BUISSON ; Docteur Sophie MAHY ; Docteur Mathieu BLOT ; Docteur Michel DUONG ; Docteur Arnaud SALMON-ROUSSEAU ; Docteur Anne WALNER-COMBERNAUX.
Tout cas possible humain d’influenza aviaire doit faire l’objet, sans délai, d’un signalement à l’ARS via le point focal régional (03.81.65.58.18).
Les critères adaptés aux cas suspects d’infection à influenza aviaire hautement pathogène A (H5N8) sont les suivants :
1. Critères de définition d’un cas possible :Toute personne ayant présenté : – des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë basse grave (nécessitant une hospitalisation) ; – sans autre étiologie identifiée pouvant expliquer la pathologie (notamment en contexte de grippe saisonnière) ; Et qui, au cours des 10 jours avant la date de début des signes :- a voyagé ou séjourné dans les zones exposées aux virus A (H5N1), A (H5N8) et A (H7N9) (liste des pays à risque mise à jour sur le site de l’Agence Nationale de Santé Publique) ; OU – a été en contact rapproché (touché ou présence d’aérosol) et non protégé avec des oiseaux infectés par un virus aviaire ou suspects d’infection (élevage de volailles avec une haute mortalité, oiseaux sauvages morts). Les expositions à risque à rechercher plus particulièrement concernent les plumes, les déjections, les résidus des animaux lors des processus de nettoyage et la désinfection des zones où un virus influenza aviaire A (H5N8) a été détecté.
2. Mesures de prise en charge, prélèvements respiratoires et confirmation du diagnostic microbiologique d’un cas possible : L’organisation de la prise en charge d’un cas possible doit être mise en œuvre conformément aux recommandations du HCSP citées supra, incluant notamment les mesures d’isolement, la prise en charge médicale adaptée, avec un traitement par antiviraux, après réalisation des prélèvements biologiques adressés au Centre National de Référence des virus influenzae (Grippe), sans attendre la confirmation des résultats de PCR.