La coopération interprofessionnelle prend une place grandissante dans l’exercice des médecins généralistes.
L’enquête, réalisée sur un panel de 201 Médecins généralistes bourguignons, montre que près de 60% des médecins interrogés se disent “assez favorables“ ou “tout à fait favorables“ à déléguer une ou plusieurs tâches avec des infirmiers (ières).
Chez 2/3 des médecins le temps gagné serait surtout utilisé pour apporter un supplément de qualité des soins aux patients.
Par contre l’acceptation de la délégation de tâche avec un ou une infirmier (ière) est conditionné pour près de 60% d’entre eux par son financement intégral par l’assurance maladie.
Seul un quart des médecins ont peur que les patients y soit opposés et un sur cinq pense que cette coopération pourrait nuire à la qualité des soins.
La délégation des actes est acceptée par plus de 90% des médecins interrogés pour l’éducation thérapeutique et nutritionnelle, la surveillance de la tension artérielle ou encore d’accompagnement des patients dans l’arrêt de la consommation de tabac. A l’opposé, 84 % des médecins interrogés ne souhaitent pas faire réaliser les tests angines par un pharmacien.
Ces résultats montrent que le développement des coopérations devra s’apprécier, non pas globalement, mais plutôt sur des actes précis à définir avec les professionnels de santé concernés dans les protocoles de coopération.
Enfin le Panel s’est interrogé sur la rémunération par objectifs de santé publique. Plus de huit médecins bourguignons sur dix pense que ce système est complexe et qu’il n’a été mis en place essentiellement pour faire réaliser des économies par l’Assurance Maladie.
En 2040, la part des personnes âgées de 75 ans et plus dans la population française devrait atteindre 15% (9% aujourd’hui). En Bourgogne, le vieillissement de la population est particulièrement marqué : 310000 personnes représentant 18% de la population, auront 75 ans ou plus en 2040 (180000 personnes aujourd’hui) … A une échelle infrarégionale, les territoires ruraux, plus particulièrement dans la Nièvre, sont davantage concernés par cette problématique.
L’augmentation du nombre de personnes âgées aggrave les difficultés de prise en charge et de suivi liées à la dépendance. Cette problématique prend ainsi une place prioritaire dans la politique d’actions sanitaires et sociales en faveur des personnes âgées.
Les médecins généralistes ont un rôle prépondérant dans l’organisation de la prise en charge de ces personnes en situation de dépendance.
A ce titre, la nouvelle vague d’enquête mis en place par la Drees, les UPRS-ML et les ORS, qui s’est déroulée entre mars et juin 2012, permet de mieux connaître les pratiques et les perceptions de ces médecins en matière de prise en charge de la dépendance chez les personnes agées, ainsi que la nécessité de renforcer les échanges entre les différents acteurs intervenant auprès des personnes âgées.
LE PANEL II : la prise en charge des personnes âgées dépendantes
La dépression est une pathologie fréquente et susceptible d’être fatale (10% des déprimés décèdent de suicide). En France, selon les données du Baromètre Santé 2010, près de 6 % des hommes et 10% des femmes déclarent avoir souffert de dépression au cours des 12 derniers mois. Si ces données ne sont pas disponibles au niveau de la Bourgogne, on relève néanmoins que 14% des Bourguignons âgés de 15 à 85 ans (versus 12% de l’ensemble des Français) montraient des signes de détresse psychologique lors de cette enquête.
Les médecins libéraux sont couramment sollicités pour ce type de problèmes : les troubles mentaux, en particulier les troubles dépressifs, sont un des principaux motifs de recours aux médecins généralistes de ville.
C’est dans cette perspective, et afin de mieux de connaître les stratégies de prise en charge de la dépression en médecine de ville et leurs déterminants, que le Panel de médecins généralistes a été interrogé, fin 2011, lors de la troisième vague d’enquête.
Communiqué de presse PANEL Dépression
LE PANEL II : la prise en charge de la dépression par les médecins généralistes
Face à un environnement changeant, les généralistes libéraux sont directement sollicités.
Du côté des activités de soins, les pathologies évoluent, les patients vieillissent et les consultations deviennent plus complexes, plus longues. Ils doivent aussi s’approprier les nouvelles technologies d’information et de communication, s’organiser différemment… Les médecins sont de plus en plus enclins à exercer en groupe ou à rejoindre des maisons de santé pluriprofessionnelles.
Le secrétariat médical se voit confier d’autres tâches que l’accueil des patients.
Près d’un médecin sur deux considère que la zone dans laquelle il exerce ne dispose pas d’un nombre suffisant de médecins généralistes : pour inciter les futurs médecins à choisir cette filière, l’accueil des étudiants doit se développer.
Cette étude consacrée à la vaccination est la première du PANEL II d’Observation des pratiques et des conditions d’exercice en médecine générale.
Le PANEL II est composé d’un échantillon national de plus de 1400 médecins généralistes et d’un échantillon représentatif des médecins généralistes de 3 régions métroplitaines, dont la Bourgogne.
La lecture des résultats de cette étude révèle que la quasi-totalité des médecins généralistes est favorable à la vaccination, qu’ils sont eux mêmes bien vaccinés et que cela a un impact positif sur leurs pratiques vaccinales.
Le contexte actuel concernant la vaccination est particulier. La variété des vaccins et de leurs indications (obligatoire ou recommandé), ainsi que les publics concernés(vaccins ciblés ou au contraire universels) sont des éléments qui peuvent compliquer le suivi du calendrier vaccinal mis à jour chaque année.
La forte résurgence de la rougeole en 2008 est un autre facteur à prendre en compte.
Ces éléments laissent à penser qu’il est important de donner des renseignements réguliers, clairs et actualisés aux médecins, plutôt demandeurs d’informations. Les réponses des médecins sur le chapitre de la grippe A/H1N1 montrent qu’il faut s’attacher à les rassurer sur la sécurité des vaccins et faire passer des messages convergents et fiables. Le meilleur garant d’une bonne politique vaccinale reste le médecin et seul un médecin convaincu saura convaincre ses patients.
A l’initiative de la DREES et en partenariat avec la FNORS, les ORS et les URMLs de 5 régions métropolitaines (PACA- Basse-Normandie – Bourgogne – Pays de Loire – Bretagne) présentant des caractéristiques contrastées en terme de population, de densité médicale et de caractéristiques socio-démographiques, l’URML Bourgogne participe à un observatoire des pratiques et des conditions d’exercice des médecins généralistes. A travers le suivi de 250 médecins représentant l’ensemble des généralistes de Bourgogne, le Panel constitue un dispositif d’observation sur les pratiques des médecins d’une région comparées à 4 autres régions.
Panel II : Vaccination, regards pratiques des médecins généralistes
Communiqué de presse Panel II Vaccination
La 4ème vague d’enquête sur la santé des médecins généralistes, à l’initiative de la DREES, en partenariat avec l’URML Bourgogne et l’ORS (Observatoire Régional de la Santé) révèle des résultats alarmants sur la santé physique et psychique des médecins libéraux bourguignons : ils sont toujours plus nombreux à souffrir d’épuisement professionnel – troubles du sommeil, fatigue, stress – que les actifs de professions comparables. Et le mal être général des médecins de la région est également plus marqué qu’ailleurs. Des solutions sont elles possibles ?
Téléchargez la quatrième enquête sur la santé des médecins généralistes
Communiqué de Presse 29 juin 2010
Communication du Dr AUBRY au Congrès de Médecine Générale – Nice 2010
La troisième enquête apporte des éléments complémentaires. Enrichie des données extraites des RIAP (Relevés Individuels d’Activité Professionnelle), cette enquête a permis de décliner 5 profils de médecins : Vous y retrouvez-vous ?
La seconde enquête portait sur les réseaux et la coordination des soins et visait à mieux connaitre l’environnement professionnel du médecin généraliste.
Enquête sur l’environnement professionnel du médecin généraliste – Novembre 2008
La première enquête a dressé un état des lieux :
Première Enquête, Premier état des lieux – Février 2008